Goreme - Bogazkale - Safranbolu - Duzce 19-20-21-22/07

Publié le 22 Juillet 2013 par lespapules

19 juillet

Journée à ne rien faire. Au cours de nos flâneries dans Gorème, nous bavardons, en français, avec une vendeuse de bibelots, syrienne et musulmane ( elle fait le ramazan) qui a longtemps vécu à Toulouse et qui, avant de nous quitter, nous dit: " Venez manger chez moi ce soir". C'est avec un immense regret que nous ne pouvons accepter son invitation, Jean-Marc s'étant mis à la diète, suite à un excès de piments. Cela nous a énormément touchés et nous sommes très déçus de ne pouvoir pénétrer dans une famille locale, mais la crainte de faire un trop gros affront en ne pouvant pas tout manger ... le soir, repas qui permettra à Françoise, sous l'oeil envieux de JM, de gouter une spécialité, un mélange de viandes et de légumes cuit sur la braise, dans une poterie fermée par de la pâte à pain.

Le lendemain, 20 Juillet, avant tout, un message à notre petit Lohan qui fête ses quatre ans puis départ vers le pays des Hittites, à Bogazkale. Une route dans un paysage anatolien très vallonné qui nous amène dans un site vieux de 3000 ans, capitale des Hittites. Il ne reste plus grand chose. Juste un ouvrage dédié aux chevaux (ben ça alors!!!) très curieux, un tunnel de 71 mètres de long assez haut pour que la tête du cavalier ne ressorte pas comme une "karpuz" (pastèque locale) éventrée. Enfin, arrivée dans l'hôtel du hobereau qui possède tout dans cette bourgade. Il a participé à un reportage de la BBC, et nous montre la carte postale de lui en costume de l'époque. Il nous l'offre.
Le soir dans son restaurant,très typique, nous mangeons assis sur des canapés recouverts de tapis. Puis retour dans notre château hittite.

Au milieu, le chevalier hittite sur son destrier

partant à l'assaut de cette muraille (rien ne lui fait peur!)

21 JUILLET Première nuit sans clim et fenêtres fermées. C'est donc par 23° que les motards, sans retard, prennent le départ à 9h et quart et pas plus tard. Nous avons choisi la route la plus petite possible. C'est un vrai régal. Personne, à part quelques tracteurs, au milieu des immenses champs de blé avec une terre, sur les contreforts, d'un rouge surprenant. Pour profiter tranquillement de ces instants, JM laisse passer une vieille R12 (pléonasme). Quelques mètres plus loin nous nous arrêtons pour prendre quelques photos, quand nous voyons revenir la R12. Le conducteur, par signe nous demande "Est-ce que tout va bien?", on lève les pouces avec un grand sourire en le remerciant vivement... Il nous avait perdu de vue dans son rétro et s'était inquiété. Trop gentils ces turcs. Quelques heures de plus et nous arrivons à Safranbolu, ville du Patrimoine Mondial de l'Unesco. Et c'est amplement mérité. La vieille ville et ses rues entièrement pavées, de grosses pierres plates au centre et plus petites sur l'extérieur, est très commerçante. Les boutiquiers d'artisanat ne sont pas agressifs et laissent les gens déambuler sous des treilles qui traversent les rues.

Mais le plus extraordinaire de cette ville c'est la beauté des maisons ottomanes. Elles étaient le signe de richesse des grandes familles qui faisaient le commerce des épices (safran) avec les caravanes. Nous avons dormi dans l'une d'elles (pour un prix dérisoire -45€). Si vous vous déchaussez (c'est obligatoire), vous pouvez nous suivre.

Goreme - Bogazkale - Safranbolu - Duzce 19-20-21-22/07

Le soir, diner dans un ancien fort, toujours confortablement installés sur des canapés.

Maintenant il faut rentrer dormir et fermer les douze volets. Et puis non, c'est trop! On se réveillera avec le jour pour en profiter!

Mais la nuit a parfois des surprises. La première, vers 11h30 sera notre lit qui jouera au flipper sans aller jusqu'au "tilt" (?? degré sur l'échelle de Richter). L'autre est l'appel à 4h10 du muezzin pendant cinq minutes avec son haut-parleur, de plus nous étions cernés par trois minarets...

22 juillet. Départ à regret de cette chambre hors du temps. Nous descendons à 8h30 pour prendre le petit-déjeuner. Personne!!! L'hôtelier sort de sa chambre-appartement, lève un oeil et réalise la situation. Il se confond en excuses et part vite acheter le pain. Les nuits après le ramazan (ramadan chez nous) doivent être difficiles à assumer. Mais tout cela se fait dans un échange de sourires sans arrière pensée. L'au-revoir est chaleureux et nous le félicitons encore sur son extraordinaire demeure.

Très vite après quelques kilomètres, nous sommes sur la route d'Auron. Euh! non, mais c'est pareil. Et enfin la Mer Noire, la bien nommée. Les plages sont noires, le vent souffle et la mer est froide (il n'y a jamais personne dedans) c'est pas très beau, mais on y est! Nous avons relié la méditerranée à la mer Noire.

Nous avions dans l'idée de faire, plus tard, le tour de la mer Noire mais notre enthousiasme est vite retombé... Nous voilà à 2, à 16 heures à 12 (Düzce prononcer douze). Demain dernier jour en Turquie. Un bilan s'imposera.

Quelques insolites